Le projet Hercule va impacter significativement notre modèle d’entreprise, effectivement le gouvernement a prévu de scinder EDF en trois entités :
- La première regrouperait toute l’activité nucléaire dans un pôle 100 % public.
- La seconde appelée Azur, reprendrait les grands ouvrages hydrauliques.
- La dernière, une holding verte dont le capital, ouvert dans un premier temps à 30%, serait composée de RTE, Enedis, Commerce toutes les filiales dont la DSEI.
On voit bien la volonté de ce gouvernement de faire pénétrer des capitaux privés dans le marché de l’énergie qui n’auront pour seul objectif que de dégager des dividendes. Ce projet, s’il est mis en œuvre, aura des effets néfastes tant au niveau national, qu’au niveau régional, la notion de centre intégré volera en éclat avec le risque de vente de la filiale PEI mais également le risque pour les ouvrages hydrauliques de basculer dans le pôle Azur, nous deviendrions alors qu'un centre de distribution !
Que deviendront nos emplois ? Sachant que les ordonnances Macron permettent aux employeurs, pour la première fois, de licencier des agents des IEG. Notre statut nous protège même plus.
Par exemple, la décision de fermer la centrale de Gardanne va entraîner près de 230 personnes vers le chômage pour licenciement économique. C’est inédit dans la branche de l’énergie.
Vient s’adosser à ce projet, la problématique du gaz de ville, même si Engie a soumissionné à l’appel d’offres de la ville d’Ajaccio, rien n’est garanti sur son maintien dans l'île, bien au contraire. Le groupe n’ayant toujours pas d’engagement de la ville de Bastia quant à une future procédure d’appel d’offres, a décidé, non seulement de maintenir sa menace de cessation d’activité au 31 mars 2021, mais surtout de la mettre à exécution. Puisque le projet d’arrêt est présenté au niveau national, dans le cadre du CSE Central du 12 Janvier et le 28 Janvier au niveau régional à Ajaccio, en CSE Extraordinaire auquel nous participerons.
Les craintes de la CGT Energie Corse étaient bien fondées et ce sont près de 33 emplois qui sont menacés que ce soient des gaziers mais aussi des emplois transverses tels que les RH, la comptabilité, la commercialisation, les courants faibles, etc. Avec la possibilité de licenciements.
Tout le monde est concerné, nous devons donc apporter une réponse à la hauteur de l’attaque, c’est pourquoi le 19 Janvier doit être une grosse journée de mobilisation pour montrer notre désaccord. Elle sera suivie d’autres actions qui pourront déboucher sur un conflit généralisé si le gouvernement et les directions ne voulaient pas changer d’objectif.
L’année 2021 sera une année charnière pour l’avenir de notre Entreprise, il ne faut rien lâcher !
Le Secrétariat CGT Energie Corse